Étape 4: Bastogne

Photo de Bastogne

Heure du départ : 7h00

Heure d'ouverture du secrétariat : 7h00

Zone départ/arrivée Bastogne Barracks  Rue de La Roche 4, 6600 Bastogne

 

Parkings : (cliquez sur les points)

 

 

 

 

Ce vendredi l’étape du jour vous emmènera dans les faubourgs de Bastogne.

A 6 mois près, il y a 80 ans, la ville de Bastogne devenait, bien malgré elle, le haut lieu de la bataille des Ardennes.  

La 101 ème Airborne Division reçoit la mission de renforcer Bastogne qui est un des carrefours importants dans l’offensive Allemande.  Son Commandement est alors repris par le Général de Brigade Mc Auliffe. Elle fait mouvement depuis Mourmelon ( Camps de repos après la bataille de Hollande) le 18 Décembre. Ils arriveront le 19 Décembre à Bastogne Barracks.

Grâce au Colonel EWELL, qui pendant 2 jours avait passé sa permission à Bastogne, le Général Mc AULIFFE a une idée claire de la topographie de la région. Il s’avèrera que Bastogne aura été bien choisi puisque le plan des Allemands était de traverser en entrant en Belgique par Wardin, Bastogne, Clervaux, Noville pour atteindre la Meuse à Anseremme. 

Une des premières confrontations entre les hommes de la 101 ème et les panzers allemands aura lieu à Neffe où se trouvait le PC Team ( équipe du poste de Commandement) et où la team « Cherry » venait de se replier après une attaque concentrique de trois divisions Allemandes.

L’un des premiers objectifs est de tenir Noville et Foy. Le but des Américains étant de profiter des crêtes aux alentours pour sécuriser les abords.

L’ignorance de l’emplacement précis des unités allemandes va couter cher à la 101ème Airborne. En effet, la 326 ème Airborne Médical a installé son campement à la barrière Hinck (12Km de Bastogne en direction de Marche) Bien que non défendu, l’endroit est bien choisi pour établir un centre de tri des victimes pour en évacuer certains sur Libin où se trouvent le 107ème Evacuation hospital. Hélas, une percée allemande sur la route menant de Bastogne à St-Hubert fait que les éléments de pointe de la 116ème Panzer Division tombent sur ce campement faisant prisonniers les éléments du 326ème et leurs blessés.  

Le 20 décembre la 2ème Panzer-division lance une attaque contre Foy dans le but d’isoler Noville. Les lignes d’approvisionnement US sont presque coupées.

Dans la journée du 21 l’encerclement de Bastogne est complet. Deux messagers allemands sont envoyés pour demander la reddition aux Américains. La réponse de Mc Auliffe est cinglante « NUTS !! »ce qui a le don de rebooster les troupes US. La nuit du 22 au 23, Bastogne est bombardé et même si la situation sanitaire se complique singulièrement suite à la perte de l’hôpital de campagne, les hommes tiennent. Il neige, cela pose le problème du camouflage. Des hommes sont envoyés à Hemroulle, ils trouvent de quoi se camoufler avec des draps de lits blanc que les habitants amèneront en nombre suite à l’appel de Victor Gaspard le responsable du village. Les habitants partageront avec les alliés le peu de nourriture qu’ils ont. Le peuple est avec eux.

Le 22, la demande de soutien logistique est faite. Le seul moyen d’acheminer la marchandise est par les airs. La seule zone de largage possible se situe à proximité des lignes allemandes. Il est décidé d’envoyer deux équipes d’éclaireurs  « pathfinders » avec des balises pour guider au mieux le largage.

Le plafond est bas et le risque de se faire allumer par les batteries antiaériennes est grand. Heureusement la météo permet l’envoi de 600 C47, en cinq jours. Ils larguent de l’équipements de combat, des vêtements, de la nourriture , des munitions et du carburants sur la zone. La couleur des parachutes indique la teneur des « colis ».

Le 23 Décembre, les forces ennemies décident d’un assaut sur Bastogne. A l’ouest, ils ont pour but de réduire le saillant existant le long de la route de Marche, et attaquent également par le sud, ce qui pousse le Mc Auliffe à envoyer la moitié de ses réserves pour renforcer les positions.

Marvie et sa cote 500, au sud, est également le théâtre d’âpres combats, au point qu’un char et un peloton teutons ont pénétré le périmètre de sécurité . Ce point, s’il venait à être conservés par les forces ennemies serait un danger pour la défense du village. Un événement changera peut-être le cours de l’histoire. En effet un half track à ordre de se replier de la cote 500 quand il devient la cible des défenseurs de Marvie qui tirent à feu nourris sur le char qui sera immobilisé en feu, au milieu de la route . Cette tragique méprise va avoir des conséquences inattendues sur l’offensive allemande. En effet, la carcasse empêchera un char allemand de passer à grande vitesse et de pouvoir être abattu par un Sherman. Il bloquera complètement la route du centre du village qui est le point de passage obligé pour continuer la prise de Bastogne de ce côté.

S’en suivra des jours et des jours dans la tenue des positions dans le froid glacial d’un hiver particulièrement rude. Le 24 décembre, le 2ème Bataillon est attaqué au Bois Jacques par une compagnie dont la mission était d’effectuer une reconnaissance pour attaquer la ligne de front en force . Celle-ci est détruite. Le jour de Noël, le poste de Commandement du Régiment est déplacé de Bastogne à Luzery.

Les Américains peuvent préparer un semblant de veillée. Mac Auliffe prend garde au moral de ses troupes , il a appris que la 4ème Division blindés de Patton n’est pas loin. Il porte des discours fédérateurs basés sur l’amour propre et la satisfaction du devoir accompli. Il sait que ses hommes sont sur le point de « craquer » par ce froid, si loin de chez eux, alors que l’ennemi leurs balance des tracts leurs disant qu’ils seraient si bien chez eux, en famille pour ce Noël.

Ne disposant plus de moyen de tracter leur artillerie, la seule chance de l’ennemi est de nettoyer et gagner Bastogne pour pouvoir continuer la progression.

La 5 fallschirmjäger division lance l’attaque à 02h25 la nuit de Noël. Le but est de prendre Bastogne . Le pillonage de Champs sera suivi vers 05h00 d’une tentative entre Champs et Lonchamps. Mais les alliés tiennent et la situation est rétablie vers 08h00.

A 07h15, une attaque de 18 panzers est à noter à l’ouest de Mande-St -Etienne le III/ 327 ème GIR du Colonel ALLEN allait faire preuve d’un sang-froid extraordinaire. En effet, ils se retirèrent en restant cachés en laissant passer les chars qui s’étaient divisés en deux ( une partie vers le château de Rolley et une en direction de HEMROULLE), pour ensuite refermer la ligne de front séparant les chars du reste de l’infanterie. Grâce aux conditions climatiques et le brouillard tenace, les chars ne s’aperçurent du piège que bien plus tard.  L’attaque du 25 décembre échoue.

Le 26 décembre, la fin du calvaire est proche. La 3ème Armée de Patton continue sa progression. En partant de Vaux-Les-Rosières, elle réussit une percée surprise via la petite route de Assenois. Vers 15h20, le Colonel Abrams envoie son Officier Opération avec un détachement de quelques chars et de l’infanterie pour effectuer une brèche dans les lignes ennemies. L’artillerie appuie avec des canons de 105 et 155 mm. Le commandant du char de tête doit en demander l’ouverture du feu dès qu’ils arrivent en vue d’Assenois. Les pièces tirent toutes 10 coups vers le sud de la bourgade. Les chars traversent la ville en trombe si proche des impacts des obus que certains assaillants seront blessés par les éclats. Les Sherman mènent une véritable charge de cavalerie. Le « Cobra King » sera le premier à percer les lignes.

A 16h50, le cercle de feu qui entourent Bastogne est brisé. A 20h00, Assenois est complètement « nettoyé ». Cette brèche permet d’améliorer la situation sanitaire et logistique avec l’évacuation des blessés et le l’arrivée de ravitaillement de toutes sortes.

Une fois cette ouverture faite, le plan US vise à enfermer dans une nasse les forces ennemies aventurées vers l’est, en créant deux pinces blindées, l’une démarrant de Bastogne et l’autre de Manhay pour se rejoindre à Houffalize.

Ce sont les prémices de la victoire des troupes de Patton. Même si les combats s’amenuisent, la situation doit encore être sécurisées et les combats dureront encore un mois.

Ces récits sont des extraits du livre « sur les traces de la easy company ( Band of Brothers)  à Bastogne ». le parcours de Bastogne vous fera traverser les villages d’ASSENOIS, WARDIN, MARVIE ( 8 et 16KM) Mageret et Neffe qui ont été de haut-lieux de cette bataille sanglante.

 

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